Peinture datant de 1950 utilisée comme couverture par la revue IMAGINATION.

Bienvenus



couverture
et
dos de couverture
pour
OTHER-WORLDS
( 1953 )
Par choix de ma part, un choix peut-être curieux et fort inapproprié à ce bel outil qu'est le blog, la saine lecture et la pieuse visite de cette page (  sûrement un peu folle mais qui se veut un brin chronologique ) doit s'effectuer de haut en bas

Peinture libre
publiée en 1967
pour illustrer un article
dans la revue
CASTLE OF FRANKENSTEIN



... et peut-être bien même dans ce n°.

Si vous êtes un visiteur fréquent, vous pouvez aussi accéder aux messages les plus réçents en clickant sur la numérotation de ces derniers tout en sachant que les messages les plus anciens seront souvent actualisés.



Magazine publié  en 1953


Dans la mesure du possible, les mises à jour et corrections diverses auront lieu ... disons à la quinzaine.


2 peintures inédites datant vraisemblablement de la fin des 50s




EX LIBRIS
fin des 40s

A la pressante demande des quelques lecteurs de cette page, page passionnée qui ne compte guère à ce jour qu'un seul abonné officiel ... et non des moindres, il est désormais possible de me joindre par courriel via mon profil.
Mais je confirme une fois encore qu' à ce jour je n'ai malheureusement rien du tout à vendre concernant les oeuvres d' HANNES BOK. Néanmoins, un gros article bibliographique et critique est en chantier. Il concerne bien entendu des ouvrages Anglophones, des art-books depuis longtemps épuisés mais toujours trouvables à des prix souvent très raisonnables.

1-Sans titre


Ce dessin ( inachevé ? ) est de provenance inconnue ... mais il fut probablement réalisé en dehors de toutes commandes éditoriales et daterait de la toute fin des 50s.
Je ne sais pas encore s'il existe une version couleur de celui-çi où s'il fut peint... juste en gris.

2-Introduction.

L'oeuvre intrigante et curieusement prolifique d'Hannes Bok (1914-1964 ) déborde assez largement des cadres très formels de l'illustration populaire pour des ouvrages Américains de fantasy, de science-fiction et de fantastique.



Cette discipline d'un "mauvais genre" valut à notre auteur une certaine renommée de 1938 à 1964. Mais l'illustration n'est qu'une partie de la production d'Hannes Bok.

 

Conséquente, elle est à ajouter à d'autres comme la sculpture, la peinture, l'astrologie ... et l'écriture .

 




Autoportrait de l'artiste


Quasiment pas diffusée en Europe et dans les sphères Francophones, l'oeuvre graphique et littéraire d'Hannes Bok est aujourd'hui aussi méconnue qu' oubliée.


La vocation de cette page est de vous la faire découvrir, illustrée par le biais de documents numériques provenant bien souvent de clichés diffusés sur la toile par des collectionneurs et des passionnés.



Les textes qui accompagneront ces images seront la synthèse ( et ma traduction ) de diverses sources Anglophones que je citerais volontiers en chemin.

Incontestablement, Bok était un artiste complet, obscur et inclassable, couchant sur le papier, la toile et autres supports, les puissantes visions d'un monde qui lui était propre.
Très fortement porté par un profond souffle mystique qui trouvait par bonheur son terrain d'expression dans maintes travaux de commandes, Bok eut néanmoins la "chance", tout au long de sa carrière, d'illustrer des oeuvres importantes et devenues depuis de véritables classiques du genre.



Et cette "chance" , souvent pauvrement imprimée dans les douteuses pages des revues à 4 sous de l'époque, ne put que très difficilement permettre à notre auteur de vivre sainement de son art.
Pourtant, depuis la mort de Bok en 1964 il est souvent fait mention que les effets de ce dernier contennaient des richesses plus que considérables. Constitué d'innombrables livres précieux et de diverses oeuvres d'art recherchées et très côtées, un trésor caché sommeillait dans le très humble meublé un peu sordide de notre artiste. Un trésor que ce dernier n'aurait jamais pu s'offrir même si son oeuvre eut été cent fois plus lucrative.

Hannes Bok magicien et voleur ?

4-Années soixante ?


Petit crayon préliminaire et huile sur la grande toile définitive... le tout datant probablement des années soixante.

5-Lazy afternoon.

Cette image proviendrait d'une lithographie d'assez petite taille, auto-publiée à peu d'exemplaires par l'artiste au début des années 60. On y retrouve les thèmes assez quotidiens ou traditionnels de la peinture Américaine qu'abordait BOK en ces temps-là... temps où il avait assez sèchement tourné le dos au milieux "spécialisé " de la SF et de la Fantasy.

6-Peintures.


Diverses peintures d'Hannes Bok toutes réalisées pour des colectionneurs privés. Sur certaines on peu sentir une parentée assez évidente et troublante avec les créatures grotesques de Basil Wolverton... un autre ange... ou titan du bizarre.

7-Double utilisation.

C'est en 1943 que l'image noir et blanc illustra JOURNEY'S END un texte ( probablement court ) de Walter Kubilius. Cette image est désormais une pièce de la collection privée de Ronald Clyne.
Des années plus tard, la version sépia fut retravaillée ( vraisemblablement par BOK lui même ) afin d'en faire la couverture de la revue ici présentée.

8-MANDALA.

Deux images assez cousines. Alors que la noir et blanc fut utilisée dans les années 40 pour illustrer une nouvelle, la couleur fut réalisée pour un collectionneur privé en 1958.

9-BOK avant BOK.

Par la publication de ce message, commence sur ce blog une série d'articles biographiques concernant l'artiste Américain HANNES BOK dont le nom de naissance est WAYNE WOODARD. Visiblement notre artiste fut très précoce. Il est souvent mentionné que dès l'enfance ce dernier assez turbulent dessinait déjà beaucoup et que ce qu'il produisait sur le papier dérangeait et fascinait. Dès le départ, le fantastique tourmenté semble être le sujet de celui qui deviendra HANNES BOK.

Wayne Woodard
( années 40 )

fin des années 50

Les images très rares présentées çi-dessous datent du temps de la fin des études de BOK à l'Université. Elles font apparaitre une évidente influence décadente pour l'adolescent qu'il était, un lien assez puissant avec les oeuvres torturées de l' illustrateur Anglais ALASTAIRE graphiquement très en vogue durant cette même période... années 30.


Il semblerait que ces 3 images, encore signées du vrai nom de notre artiste, furent destinées à une hypothétique revue ronéotypée de l'époque à moins que la revue en question ne soit une sorte de fanzine "envisagé " des années plus tard par un cercle d'amis à Seattle. Je ne connais donc pas encore les références de cette dite revue ni même si elle vit vraiment le jour, mais ce qui est certain, c'est que les plus anciens dessins de WAYNE WOODARD furent finalement publiés en 1976 dans le trés bel ouvrage de GERRY DE LA REE et GENE NIGRA intitulé A HANNES BOK SKETCHBOOK.
Ce livre " broché " ( 80 pages pour env 130 dessins bien imprimés sur du papier agréable ) fut tiré à 1000 ex reste à ce jour relativement trouvable... et à un prix raisonnable ( env 30 € port inclus ).

10-Départ.

Très probablement issu d'une descendance Norvégienne et ouvrière immigrée aux USA à la fin du 19ème siècle, Wayne Woodard "alias" Hannes Bok est né le 2 Juillet 1914 à Kansas City dans le Missouri. Les activités professionnelles du père courtier en assurances font que la famille Woodard déménagea beaucoup durant l'enfance de notre sujet.


Bok eut une soeur cadette " Jeanne " avec qui il garda un lien affectueux durant toute sa vie. Les parents divorcèrent vers 1930. Le père ( très vite remarié ) resta établi à Duluth dans le Minnesota tandis que la mère Julia s'installa à Seattle où elle eut un second fils.


Captivé dès 1927 par la lecture du GOUFFRE DE LA LUNE cette oeuvre majeure de fantasy d' A.Merrit publiée en feuilleton dans la revue AMAZING STORIES, Bok supportait assez mal la vie aux côtés de son père. Cette homme très strict et peu enclin à la rêverie ne croyait pas aux talents précoces de son fils. Il ne l'encourageait aucunement... il est même fait mention du fait qu'il brûlait, détruisait avec fureur ses oeuvres adolescentes.
Alors, par un beau et déjà brûlant matin d'Août 1932, son diplôme universitaire en poche, le jeune Wayne Woodard quitta définitivement le morne foyer paternel de Duluth pour rejoindre à pied celui de Juia ( surnom de la mère ) à Seattle.

 

11-A Seattle.



Voyager seul sur une aussi longue distance, à pied ou en auto-stop... et durant ces temps de grande dépression fut certainement une aventure. Il est également certain que dans la sombre grisaille de ces temps là, les automobiles ne devaient guère être nombreuses sur les routes. Qui pouvait bien encore pouvoir se payer le luxe de brûler de l'essence ?
Robuste de par sa constitution, du haut de ses 18 ans, Bok arriva tout de même assez vite et sans encombre chez sa mère... qui trouva aussitôt à le loger.
Trop à l'étroit dans une chambre minuscule et sombre, durant des mois Bok ne pouvait pas peindre. Il se contentait d'économiser un peu de l'argent gagné durant quelques jobs à mi-temps afin de pouvoir aménager le moment venu un tout petit meublé situé un peu en périphérie de la ville. Et puis Juia, au terme de longues négociations, parvint à faire verser par son ex-époux la somme de 12 $ mensuels à son fils.
Désormais quelque peu indépendant, Bok se mit à peindre sur divers supports souvent récupérés dans les poubelles de la ville. Il ne reste presque rien de ces oeuvres là ( parfois signées Hanse Bok ). A peine protégées par des vernis de très basse qualité, le passage du temps leur aura été fatal.

12-1933-1934

Bok passa donc ces années à peindre et dessiner dans l'ombre et à vivre très modestement de divers jobs. Durant ces années, un certain Harold partagea son quotidien. Cette relation homosexuelle semble avoir été vécue au grand jour et sans trop de troubles.
Vraisemblablement, à cette même période, Bok rendit visite à son mentor Maxfield Parrish le peintre célèbre et légendaire. Les avis divergent sur le fait d'une réelle rencontre entre ses deux talents. Ce qui est certain, c'est que les deux individus correspondirent assez régulièrement par courrier, les écrits furent même conservés par les deux intéressés et à la mort de Bok en 1964 on découvrit dans son appartement divers croquis offerts par Parrish.
Il est aussi fait mention d'une belle et précieuse boite de peintures d'une valeur estimée à plus de 100 $ ( 1933-1934 ) que Parrish aurait offert à Bok lors de la dernière de ses visites et qui justifirait le fait que certaines huiles de cette époque furent peintes par Bok avec des matériaux supportant mieux les ravages du temps.